On se demande souvent jusqu’où les gens sont prêts à aller pour de l’argent. Et des fois on ne réalise pas vraiment l’ampleur et les répercussions de notre système social et économique. Je vais commencer par un exemple tout con, qui serait prêt à manger ses propre excréments ? Encore pire, les excréments d’un autre. Personnellement, ça ne me tente pas du tout, mais si je te dis tu bouffes la merde d’un autre pour… allez disons 100.000$. C’est une grosse somme, et toute personne intelligente verrait ici une opportunité de se faire 100 000 balles en 10 mins. Evidemment que je bouffe de la merde pour une somme pareille. Redescendons sur terre, personne ne paye une somme pareille pour un truc aussi stupide, mais la théorie se confirme. Dans la logique des choses, personne ne refuse de l’argent “facile” même si pour cela, on doit ravaler ses principes et enterrer son amour propre pour quelques instants. Mon exemple est plutôt soft, car je peux prendre des exemples plus concrets comme la prostitution et tout ce qui tourne autour, les gens qui vendent leurs enfants tellement la misère et la faim ont gommé la moindre trace d’honneur et de raison. Mais je pense que les gens sont plus ou moins conscients de cette situation, ils préfèrent juste l’ignorer ou y participer. Heureusement, il y a aussi des gens qui combattent ce phénomène et pour qui l’argent ne représente pas plus que des chiffres et du papier.
- Une société où l’argent rime avec bonheur
Dans notre société actuelle, de consommation excessive malheureusement, le seul mot d’ordre est le bénéfice, “Time is money” est devenu la devise, j’ai bien compris depuis longtemps que rien n’est gratuit. Tout a un prix, tout est estimable économiquement, même la vie d’un citoyen. Depuis que je vis aux Etats-Unis, je m’en rends vraiment compte. Déjà en arrivant en France, j’ai été impressionné par le phénomène. Ce phénomène où les amis se font payer l’essence entre eux, où il faut payer avant de consommer, où l’habit fait le moine, etc… A Paris, il vaut mieux être riche et bien habillé si t’es arabe ou noir, sinon t’es catégorisé en un clin d’oeil . Ici, j’ai été impressionné par la manière de s’habiller des américains qui vont faire leurs courses en pyjama. Ils en ont strictement rien à carrer des fringues, ici c’est la frime des bijoux, des jantes chromées 20pouces, de la belle Mustang de 75 et la blonde aux nichons et aux lèvres refaits assise place passager. Aujourd’hui, le bonheur pour l’avoir, il faut étudier à Berkley ou Stanford, être parmi les meilleurs, être donc mieux payé que son voisin, avoir une plus grosse voiture, une plus belle nana, et une plus grosse Rolex au poignée. (Même si je pense que les gens sorti de ces universités sont au dessus de tout ça en général)
- Peut-on être fauché et heureux à la fois?
Personnellement, je ne pense pas. Je pense effectivement que le pouvoir d’achat contribue radicalement au bonheur. Qu’il est aussi normal que ceux qui travaillent dur gagnent plus que ceux qui chôment. L’argent est nécessaire mais pas suffisant. Même avec tout l’or du monde, on peut être très malheureux. Le bonheur est une recette très difficile dont les ingrédients changent constamment avec le temps. Une chose que l’on désire aujourd’hui peut être éphémère demain. Malgré la variation des ingrédients, il y a des ingrédients de base qui sont toujours nécessaires au bonheur. Je citerais la santé, l’amour, l’argent (sécurité financière et non pas la fortune de Bill Gates) et la tranquillité d’esprit. Sans l’une de ces bases, je pense que le bonheur aurait un goût amer. La santé, l’amour et la tranquillité d’esprit ne s’achètent pas. L’argent peut aider à être en bonne santé, mais ne guérit pas un cancer. L’argent peut aussi aider à trouver l’amour (mais ceci est un autre débat), et l’argent peut régler certains problèmes qui empêchent la tranquillité d’esprit. On ne peut être tranquille d’esprit si on ne sait pas comment on va payer les factures à la fin du mois.
- La pensé positive et le bonheur, c’est lié
Ma mère ma toujours dit de relativiser et de positiver. Et plus je vieillis et plus je trouve qu’elle a raison (pour beaucoup de choses d’ailleurs). Effectivement, tout dépend de la manière dont on voit les choses. Un malheur peut en cacher un autre. Je développe, exemple tout con : Tu perds ton job, c’est le chaos dans ton esprit, tu stress et tout ce qui va avec. Deux jours plus tard, un psychopathe rentre dans les bureaux où tu travaillais et abat tout le monde. Te faire virer t’a tout simplement sauvé la vie. Pendant deux jours tu auras vécu une souffrance intenable alors qu’en positivant et en se disant que c’est peut être l’occasion de rebondir plus haut, de faire du ménage dans sa vie, se faire virer peut devenir un coup de boost et une nouvelle étape dans ta vie. C’est tout bonnement hallucinant comment la façon de voir les choses influe sur ton moral qui est directement lié au bonheur. Si tu vois la chose du bon côté, tu verras en vert, sinon t’es parti pour le rouge.