Aux États-Unis, plus précisément à San Francisco avoir une voiture est un besoin vital. Les transports en commun étant très peu développés et les distances entre chaque point d’intérêt étant conséquentes, les déplacements relèvent de la plus précise ingénierie et du couplage de plusieurs logiciels GPS et de google maps pour trouver les trajets les plus intéressants, financièrement et géographiquement parlant. Sachant qu’un trajet en MUNI (Société de transport locale, style RATP) coute en moyenne 2$, le ticket étant valable environ 2heures (ce qui est plutôt bien, changements fréquents oblige). Le réseau muni comprends les bus, les tramways/métro (les métro se transforment en tramway une fois qu’ils sortent des tunnels, impressionnant et pas con à la fois). Il est plutot efficace pour couvrir le centre de la ville, mais quand on habite en périphérie, c’est une horreur.
A l’intérieur de SF on trouve aussi le Cable Car, qui comme son nom l’indique est mu par un câble. Il est guidé par des rails et ses freins sont en bois. Plus d’infos+
Pour l’extérieur de la ville, il y a BART (équivalent de la SNCF avec les RER), les tickets muni n’ayant aucune valeur pour BART et les trajets étant payés à la distance, c’est pas top. D’ailleurs la seule fois où l’on a utilisés ces trains, c’était plutôt vide, pour dire à quel point les américains utilisent les transports en commun. Quand on vient de Paris, on est carrément décu de découvrir un réseau de transports aussi peu utilisé et mal développé (l’un entrainant forcément l’autre).
A ce stade , nous n’avons pas d’appartement et logeons à l’hotel Howard Johnson, qui est au Sud de San Francisco, dans la ville South San Francisco (C’est loin de SF). Nous avons donc loué une voiture chez Enterprise. Ce qui nous coute la douce somme de (100$ et des brouettes)/jour.
Première pénalité, comme aucun d’entre nous n’a plus de 25ans, on paye 15$/jour de plus. Les différentes assurances qu’on aurait dû ne pas prendre (mais on ne savait pas et on voulait éviter toute galère) nous ont couté près de 50$. On aurait donc pu s’en sortir pour 60/70$ par jour si nous avions été mieux renseignés. La voiture était une Chevrolet Impala “08, spacieuse et plutot puissante, c’était loin de nous déplaire. Et ils n’avaient pas plus petit et donc pas moins cher. Donc il faut faire très attention aux mecs qui essayent de te vendre un tas d’options, d’assurances et des voitures toujours plus grosses. Bon, heureusement qu’on était trois et que les frais étaient donc divisés. Ensuite, vient la question cruciale du PERMIS . Il me demande mon permis, je lui tends mon permis marocain hi-tech (les nouveaux permis biométriques, de la taille d’une carte bleue), il le regarde, il me dit “Is it international?‘, je tente je lui dis “Of course, Yes !” . Après une dizaine de vérifications sur son ordinateur (par rapport aux normes des pays, etc…). il me dit que c’est bon. Il me demande ma carte bleue pour la caution qui est de 600$ , on finit de régler les petits détails. On fait le tour de la voiture pour l’état des lieux. Je lui demande comment on ouvre le réservoir d’essence, il rigole et me dit que contrairement à l’Europe, aux States on n’a pas de verrou sur la trappe à essence . Je lui montre quelques petites rayures sur la portière, il me dit qu’ici les petites rayures ils s’en tamponnent. Parfait, on monte dans la voiture, je me met au volant, je fais mes réglages et c’est parti.
Louer une voiture n’est pas si compliqué que ca, ici ils te facilitent la vie pour que tu payes. Ils ne reculent devant rien pour faire du business. Ici c’est “Ne me dis pas comment, dis moi combien et je paye” et moi j’aime bien quand on perd pas de temps avec les formalités administratives. Je compte passer le permis californien, je ferais un petit article pour expliquer comment faire et comment ça se passe.